
Présentation
LE QWAN KI DO EXPLIQUÉ SIMPLEMENT
Le texte ci-dessous a pour objectif de répondre en toute simplicité et sans prétention aux questions habituelles que se posent les néophytes ou les débutants sur le Qwan Ki Do et sa pratique au sein de l'école Chuong Quan Khi Dao. Il se présente sous forme d'une discussion imaginaire entre un professeur de club, "Le prof", et une personne intéressée, "Le débutant".
Le débutant : Qu'est-ce que le Qwan Ki Do ?
Le prof : le Qwan Ki Do est un art martial sino-vietnamien. C'est un style pieds-poings très complet dans lequel nous travaillons toutes sortes de percussions (poings, pieds, coudes, genoux, sabres de main, paumes), les projections, les ciseaux, les clés, les balayages, le combat au sol et les armes. La self-défense et la souplesse font également partie intégrante de la pratique.
Le débutant : Qu'est-ce que veut dire "Qwan Ki Do" ?
Le prof : Cela veut dire "voie de l'énergie vitale".
Le débutant : Quelle est la différence avec le karaté, le judo, l'aikido, le taekwondo ou le kung-fu ?
Le prof : le karaté, le taekwondo et le kung-fu sont également des arts martiaux pieds-poings, comprenant des techniques communes au Qwan Ki Do, mais la façon de les travailler diffère selon leurs origines : le karaté est un style japonais, généralement très statique et "carré", le taekwondo est coréen et travaille principalement les jambes et la compétition dans sa forme moderne. Le kung-fu, style d'origine chinoise, est souvent très aérien et se base essentiellement sur le mimétisme des animaux. La pratique du Qwan Ki Do se situe à mi-chemin pour schématiser : moins figé et statique que les styles japonais (avec notamment des coups de pieds sautés et des ciseaux volants), souple mais explosif, avec une recherche d'efficacité. Le judo et l'aïkido sont quant à eux des styles japonais de défense, sans techniques de percussions, basés sur les projections, le placement et le contrôle de la force de l'adversaire.
Le débutant : Le mimétisme des animaux ? Qu'est-ce que c'est ? Le Qwan Ki Do intègre-t-il ce genre de pratique ?
Le prof : Le mimétisme des animaux (ou zoomorphie) consiste à imiter les animaux dans leurs déplacements et l'utilisation de leurs armes naturelles pour se défendre ou attaquer. Oui, le Qwan Ki Do, comme beaucoup d'arts martiaux traditionnels, comporte des techniques d'animaux parmi lesquelles celles du tigre, du singe, du serpent, de l'ours, de la grue, de la mante religieuse, etc. Certaines techniques font également référence à des animaux légendaires comme le dragon ou le phoenix.
Le débutant : Est-ce un style violent, au contact ou avec la recherche de K.O. ?
Le prof : La recherche de l'efficacité est importante au Qwan Ki Do. Toutefois, nous considérons que cela doit se faire dans le respect de l'intégrité de notre partenaire d'entraînement ou de notre adversaire en compétition. C'est pourquoi nous travaillons souvent à la touche, au contrôle en combat, avec des protections, et sans recherche de KO.
Le débutant : Vous me dites que vous travaillez la self-défense. Pouvez-vous m'expliquer comment ?
Le prof : En self-défense, nous travaillons des techniques au corps-à-corps, dans un souci d'efficacité et de neutralisation rapide du ou des adversaires. Nous utilisons entre autre pour cela des techniques de percussions interdites en compétitions : coups de coude, coups de genou, coups de têtes, coups aux parties, etc. Toutefois, l'idée est bien de neutraliser l'adversaire sans pour autant le tuer ou le blesser gravement. Nous considérons que la réponse défensive que nous apportons doit toujours être proportionnelle à l'attaque.
Le débutant : Je ne suis pas très intéressé par les compétitions. Est-ce que c'est un problème ?
Le prof : Pas du tout. Nombre de nos pratiquants n'ont jamais fait de compétitions. De plus, les techniques autorisées en compétitions ne représentent qu'une infime partie de notre panel de techniques et la variété de notre style.
Le débutant : De quoi se composent ces compétitions ?
Le prof : Les compétitions proposent des épreuves de combats par équipe, de combats individuels, de combats armes et des épreuves techniques (exécution d'enchainements codifiés appelés quyêns).
Le débutant : Y-a-t-il des catégories de poids dans ces compétitions ?
Le prof : Non, il n'y en a pas, car nous considérons que l'on ne choisit pas son adversaire potentiel. Ainsi, chacun travaille ses forces et ses faiblesses : allonge pour les plus grands, rapidité et explosivité pour les gabarits les plus légers. Tout ceci encore une fois au contrôle, dans le respect de l'intégrité physique de l'adversaire et avec un panel de techniques précis et choisi.
Le débutant : Quelles protections utilisez-vous ?
Le prof : En compétition, pour les combats pieds-poings, nous avons un protège-dents, des gants, des protège-tibias couvrant le pied et une coquille (aux parties génitales pour les hommes et à la poitrine pour les femmes). Pour les combats armes, nous complétons cette tenue par un casque et un plastron.
Le débutant : Je n'ai jamais pratiqué un art martial, et je ne suis pas très sportif. Cela pose-t-il un problème ? Est-ce que les entraînements sont très durs physiquement ?
Le prof : Les entraînements sont très variés, afin que tout le monde puisse y trouver son compte. Certains entraînements sont plus durs physiquement que d'autres. Cependant, notre philosophie est que chacun doit faire son maximum à son niveau afin de progresser à son rythme. La condition physique s'améliore donc progressivement mais sûrement.
Le débutant : Faut-il être souple pour pouvoir pratiquer ?
Le prof : Non, pas forcément.
Le débutant : Travaillez-vous la souplesse ?
Le prof : Oui, bien sûr. Nous finissons très souvent les cours par des assouplissements, une fois que le corps est chaud musculairement.
Le débutant : Ma femme pourrait aussi être intéressée. Avez-vous beaucoup de femmes pratiquantes ?
Le prof : Oui, les femmes sont séduites par la pratique du Qwan Ki Do, notamment (mais pas seulement) pour le travail de la self-défense, de la technique (quyêns), des armes et de la souplesse.
Le débutant : Et pour mon enfant, à partir de quel âge les acceptez-vous ?
Le prof : Cela peut varier d'un club à l'autre mais en général nous les acceptons à partir de 6 ans.
Le débutant : Vous me dites que vous travailliez également les armes. Pouvez-vous m'en dire plus ?
Le prof : Il existe 18 armes traditionnelles au Qwan Ki Do. Elles ne sont pas toutes travaillées dans chaque club cependant. Les plus usuelles et connues sont le long gian (ou nunchaku en japonais, c'est-à-dire le fléau à deux branches), le bâton long (appelé "Bai con"), les 2 bâtons courts et le sabre (appelé le "Guom"). Mais il existe aussi la chaîne, l'éventail, les saï (ou tridents), la lance, la fourche, la hache, et toutes sortes de couteaux. Nous appelons ce travail des armes le "Cô Vo Dao" en vietnamien. En compétition, les combats armes portent sur le long gian, le bâton long et le sabre avec bouclier.
Le débutant : Beaucoup de styles travaillent les casses je crois, est-ce votre cas ? A quoi cela sert-il ?
Le prof : oui, nous travaillons les casses au Qwan Ki Do. Les casses servent à évaluer l'efficacité du pratiquant et de sa technique. Une casse requiert puissance, maîtrise de la technique utilisée et une importante concentration. C'est un travail de longue haleine, qui doit être encadré.
Le débutant : Super ! Bon, si je veux essayer comment cela se passe-t-il ?
Le prof : Il suffit de se présenter un soir d'entraînement en tenue de sport. La plupart des clubs offrent un ou plusieurs cours d'essai gratuits.
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